1 femme sur 10 se dit victime de violences conjugales en France. C’est peut-être ta mère, ta soeur, ta collègue, ton amie, ta voisine… Ou toi ? Tu peux écouter l'épisode 5 d'.aternité avec Mathilde qui témoigne sur ce sujet.
Et non, on ne parle pas des hommes battus car la réalité est différente et les chiffres vraiment anecdotiques par rapport aux femmes. Attention, ça ne veut pas dire que ça n’existe pas ! D’ailleurs, as-tu une idée des chiffres sur les violences conjugales ? Fais le test
Comment reconnait-on une femme battue ?
On ne la reconnait pas forcément en la croisant dans la rue. Lorsqu’il y a violence, il y a surtout emprise. Tu peux reconnaitre des signes d’emprise ou de violence physique (mais tu peux aussi ne rien voir). La violence qui ne laisse aucune traces est parfois plus dure que celle qui laisse des hématomes.
Quelle est la définition de l’emprise ?
Grosso merdo, c'est un terme qui fait référence à un pouvoir ou à un contrôle excessif exercé sur une personne, généralement par une autre personne ou par une entité. Souvent dans le but de maintenir son contrôle et d'assujettir la personne.
Quels sont les types de violences ?
Physique : c’est la plus connue et la plus visible, une agression physique directe. Coup, strangulation, brulure… Tu vois à quoi ça correspond.
Sexuelle : toute forme de comportement sexuel non consensuel ou coercitif. Rentre dans cette catégorie le mariage forcé, le trafic/l’exploitation sexuelle, le harcèlement sexuel, le viol, les agressions sexuelles…
Psychologique : plus dure à voir, cette violence vise à dévaloriser, contrôler et affaiblir psychologiquement la victime. Il peut s’agir d’insultes, d’humiliation, de chantage émotionnel, d’isolement, de menaces, de contrôle excessif.
Symbolique : bien plus subtile et indirecte, c’est la violence qui se manifeste à travers des attitudes, discours, normes sociales, représentations culturelles et des pratiques qui dévalorisent, stigmatisent ou discriminent un individu ou un groupe.
Par exemple, la représentation répandue des femmes comme étant faibles, émotionnelles, dépendantes et centrées sur leur apparence physique contribue à les dévaloriser et à les limiter dans leurs choix et leurs opportunités.
De même, l'idée selon laquelle les hommes doivent être forts, agressifs, dominants et dépourvus d'émotions limite leur liberté d'expression et leur capacité à exprimer leur vulnérabilité.
Institutionnelle : exercée par des institutions telles que la police, la justice, les services de santé, les lieux de travail, etc. En gros, c’est de la non assistance : ne pas prendre au sérieux une victime, minimiser les violences subies ou ne pas fournir une réponse à la hauteur de la violence.
Comment aider une victime ?
Tu ne pourras pas aider une victime qui ne veut pas s’en sortir (sauf si elle est mineure ou qu’elle est en danger immédiat). Tu peux en revanche lui montrer que tu es là si elle a envie de sortir du silence et que tu seras là pour l’épauler. Si elle se confie, croie là, ne minimise pas ce qu'elle vit ou a vécu, et oriente là vers des personnes compétentes pour l'aider. Nous Toutes a une super page pour aider les victimes à trouver de l’aide.
Sur le Discord .aternité, tu trouveras une salle "sur demande" pour les victimes de violences conjugales. On l'a créée exprès pour celles qui en ont besoin, il suffit de demander aux admins.
Vois-tu des personnes de ton entourage concernées ?
Clem
écrit avec amour ♥
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